Nature et aventure

Dans quel type de forêt trouver des morilles ?

Faisant le bonheur des amateurs, qui les déclinent à la crème, en assortiment d’une omelette ou d’un risotto, les morilles se cueillent au printemps. Avant d’apprécier son singulier goût de viande et de noisette, il faut déjà repérer les spots où ce champignon particulièrement discret aime bien se cacher. Suivez le guide !

Un champignon qui apprécie les douces compagnies

S’engager dans la cueillette de morilles constitue, en soi, un pari empreint d’aventure. C’est que cette espèce d’ascomyscète ne se laisse pas facilement trouver. Seuls de fins connaisseurs et les néophytes les plus persévérants auront la chance de la dénicher en forêt, entre mars et juin, selon les régions. Quoi qu’il en soit, vous aurez plus de chance de croiser ces pépites dans les forêts où croissent des espèces à sève sucrée. Décuplez donc d’attention pour repérer des carpophores, si votre exploration vous conduit dans un secteur comptant des frênes élevés, des bouleaux, des noisetiers communs, des merisiers, ou encore des ormes champêtres. En montagne, ces champignons se retrouvent souvent à l’ombre des sapins blancs et des épicéas.

Certaines plantes poussant dans les sous-bois constituent également de bons indices de la présence de morilles. Dans les plaines, les dryades à huit pétales, l’ail des ours, les orties, les primevères et les jacinthes recouvrent souvent les endroits où les habitués retrouvent l’objet de leur quête. Ouvrez grands vos yeux en longeant les bords des chemins, en lisière des forêts, car la bonne exposition dont jouissent ces points en font de bonnes cachettes à morilles.

D’autres lieux de prédilection

Les morilles se développent assez facilement là où les conditions de température et de sol veulent bien combler les besoins de leur métabolisme. Vos promenades dans la nature vous conduisent éventuellement sur un site laissé à l’abandon après un incendie ? Qu’il s’agisse d’une ancienne forêt de résineux ou de feuillus, vous avez de grandes chances d’y repérer quelques pieds : ces champignons sont avides des minéraux, comme le calcium, la silice et le potassium dont regorge un tel endroit. Notez que les spots où les campeurs aiment se poster développent cette même disposition, notamment sur les points de chauffage/cuisson. Les sols de nature volcanique constituent, de même, un endroit privilégié pour repérer une colonie. Les pentes sablonneuses, les ravins et les sites d’accumulation des alluvions sont également propices au développement des morilles. Repérez notamment la présence des charmes qui constituent d’excellentes plantes compagnes aux morilles sporulant dans les sous-bois des régions tempérées.

De l’art de bien ramasser les morilles

Intégrez le ramassage des morilles à vos activités de plein air, lorsque le printemps pointe son nez. Il est intéressant de savoir que les connaisseurs prévoient une bonne cueillette après un hiver particulièrement neigeux. C’est que la sporulation est favorisée sur un terrain faisant l’objet d’un assez grand choc thermique. Lorsque les jacinthes des bois auront fleuri, vous saurez que les paniers seront plus chargés au retour des cueillettes. Celles-ci peuvent, en tout cas, démarrer dès que les prunelliers sauvages se couvrent de fleurs, ou que les noisetiers et les chênes offrent leurs premiers bourgeons.

Délicieuse, blonde, conique ou commune, la morille fait l’objet de toutes les convoitises. Soyez extrêmement vigilant à ce que l’appât de sa saveur exquise ne vous fasse pas faire n’importe quoi lors du ramassage. Entre autres, ne vous jetez pas avidement sur la population entière lorsque vous repérez un bon spot. Assurez vos prochaines récoltes en laissant quelques pieds matures sur place et abordez le lieu de récolte avec soin. Cela vous évitera de piétiner les plus jeunes pousses et leur offrira plus de chances d’arriver à terme. Une fois chez vous, réduisez les risques d’intoxication en jetant systématiquement l’eau de cuisson. N’oubliez pas que ces espèces sont toxiques en l’état et que la consommation ne doit intervenir qu’après une dessiccation dans les règles, ou une longue cuisson.

Ajouter un commentaire

Poster un commentaire